Photo card. Alexandre Desrousseaux. Max Braemer, Sculptor. Paoli. Socialism.

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Seller: photowide ✉️ (1,907) 100%, Location: Paris, FR, Ships to: WORLDWIDE, Item: 124725301023 Photo card. Alexandre Desrousseaux. Max Braemer, Sculptor. Paoli. Socialism.. Carte photo. Alexandre Desrousseaux. Max Braemer, sculpteur. Paoli. Socialisme. Carte photo de dimensions 9 cm x 14 cm. BRACKE Alexandre, Marie (DESROUSSEAUX dit) :

" Né le 29 septembre 1861 à Lille (Nord), mort le 25 décembre 1955 à Paris (XIVe arr.) ; savant helléniste ; militant et député socialiste, du Parti ouvrier, puis du Parti socialiste de France et enfin de la SFIO. Fils du chansonnier lillois d’extraction populaire, Alexandre Desrousseaux, auteur du P’tit Quinquin, et de son épouse Marie Bracke, Alexandre devait entrer dans la vie publique en prenant pour pseudonyme le nom de sa mère.

Enfant robuste et équilibré auquel était promise une longue vie, il témoigna de précoces dispositions intellectuelles qui le conduisirent au lycée de Lille, puis, comme boursier, au lycée Louis-le-Grand, à Paris. En 1881, il entra à l’École normale supérieure, dans la section des lettres et en sortit, trois ans plus tard, premier au concours d’agrégation de grammaire. En 1884-1885, agrégé-répétiteur rue d’Ulm, il poursuivit de plus libres études en Sorbonne et à la section de philologie et d’histoire helléniques de l’École pratique des hautes études. Il passa les années scolaires 1885-1887 en Italie, en qualité de membre de l’École française de Rome dans la section d’archéologie. Il s’adonna à des recherches dans les fonds grecs des bibliothèques de Rome, de Milan, de Venise et de Florence.

À son retour, en 1887, il fut Maître de conférences à la Faculté des lettres de Douai, transférée peu après à Lille. En 1891, en la même qualité, il va donner le même enseignement de philologie grecque à l’École des hautes études à Paris. Il y fut promu directeur adjoint (1896), puis directeur d’études (1915). À soixante-dix ans, bien que suppléé, il continuait à y donner, bénévolement, un cours suivi. Même quand l’âge mit fin à son enseignement, Bracke continua, jusqu’à la fin de sa vie, ses travaux d’érudition. Bon germaniste, au surplus, il traduisit de l’allemand des écrits de théoriciens socialistes (comme il le fit parfois de l’anglais), et un ouvrage de Nietzsche.

Le savant Desrousseaux ne peut être séparé du socialiste Bracke, si différentes que soient les préoccupations d’un familier des sages de la Grèce et d’un disciple de Karl Marx. En effet, il n’y eut pas deux périodes dans sa vie. Il mena toujours de front son œuvre intellectuelle et sa vie de citoyen, allant et venant de l’Olympe au Forum. Ce sont d’ailleurs les démarches de sa pensée plus que les impératifs sociaux qui l’acheminèrent au socialisme. Né au cœur du vieux Lille où les maisons ouvrières, prisonnières des fortifications, se pressaient le long de rues étroites, il a vu vivre et travailler le prolétariat du textile. Son enfance, bercée au rythme des chansons paternelles disant les peines et exaltant les aspirations des travailleurs, l’a rendu plus sensible à leurs dures conditions de vie. Bien qu’ayant trois frères, il fut lycéen en un temps où l’enseignement secondaire était réservé aux enfants de la bourgeoisie. Une carrière et des honneurs s’offrirent à lui qui auraient pu effacer ces impressions d’enfance et le réconcilier, s’il en était besoin, avec une société qui ne lui refusait pas ses faveurs.

La lecture du Capital en 1886 en décida autrement. Deux intellectuels, ses compatriotes du Nord, le professeur Charles Bonnier qui fut longtemps chargé de cours à Oxford et le docteur Pierre Bonnier l’incitèrent à cette lecture après l’avoir persuadé que le socialisme n’était pas l’utopie qu’il se figurait et qui, comme telle, répugnait à son esprit. Combien de militants, même parmi les intellectuels, venus au socialisme pour des motifs divers, ont-ils, ensuite, sinon assimilé, du moins abordé la pensée d’un maître dont, cependant, ils se réclament volontiers ? Bien peu sans doute, et certainement moins en France qu’en d’autres pays. Le cas de Bracke, converti au socialisme par l’étude de la pensée marxiste, doit être plus rare encore. Or, ce cas n’est pas douteux puisque lui-même a déclaré être devenu socialiste par la lecture du Capital. Il y trouva élucidés les mécanismes d’une société dont Lille et le Nord industriel en général lui offraient le type. Cette lecture, plus facile à l’homme cultivé et au germaniste qu’il était, a pu gagner en résonance parce qu’elle ravivait des impressions de jeunesse. Mais, en définitive, ce sont des motifs intellectuels qui firent de Bracke un socialiste.

Cette conversion ne s’opéra pas seulement sur le plan des idées. Elle le conduisit au POF qui se réclamait hautement du marxisme et trouvait dans le Nord son champ d’élection. Entré dans le mouvement socialiste comme un homme de doctrine, Bracke y vécut aussi en militant, en homme d’action. Son rôle, effacé jusque dans les dernières années du XIXe siècle, s’affirma pendant la période de rapprochements et de déchirements consécutifs à l’Affaire Dreyfus.

Du 3 au 8 décembre 1899, il participa en qualité de secrétaire au premier congrès général des organisations socialistes françaises à Paris, salle Japy, et fut nommé membre suppléant de Gustave Delory au comité général qui en sortit. En 1900, il entra au conseil national du POF et, de cette date à 1905, il participa à tous ses congrès nationaux et à ceux du PS de F. En décembre, délégué du Nord, il assista au deuxième congrès général socialiste à Paris, salle Wagram, et représenta le POF à la commission de vérification des mandats. Avec ses amis guesdistes, il quitta bruyamment ce congrès. Secrétaire adjoint du POF, il devint, avec Dubreuilh, venu du Parti socialiste révolutionnaire, secrétaire du Parti socialiste de France à son congrès de Commentry (26-28 septembre 1902). Il le représenta, entre autres délégués, au congrès socialiste international d’Amsterdam (14-20 août 1904), à la commission d’unification qui fonctionna en France à partir du 29 novembre 1904. Au congrès d’unité de la salle du Globe, boulevard de Strasbourg à Paris (avril 1905), il rapporta, avec Révelin, du Parti socialiste français, le projet de charte d’unité. Il fit prévaloir dans le titre du Parti unifié le sigle SFIO qui soulignait son caractère internationaliste. Il entra dans la première commission administrative permanente, y fut maintenu par les congrès suivants de Chalon (1905), Limoges (1906), Nancy (1907) et Toulouse (1908). Pendant ces années, il fut secrétaire adjoint du Parti socialiste pour l’extérieur, aux côtés de Dubreuilh, secrétaire général, et de Renaudel, secrétaire adjoint pour l’intérieur. Il rentra à la CAP au congrès d’Amiens (janvier 1914) pour n’en plus sortir jusqu’en 1939.

Avec la même continuité, il appartint aux organismes centraux de l’Internationale jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Il fut d’abord suppléant de Guesde, au Bureau international de Bruxelles, constitué au congrès international de Paris (1900), puis délégué titulaire à l’Internationale de Vienne, enfin délégué par la SFIO à l’Exécutif de l’Internationale reconstituée à Hambourg en 1923 et membre élu du bureau de l’Internationale ouvrière et socialiste. Il était un familier des congrès internationaux et représenta souvent les socialistes français au congrès des socialistes allemands dont il parlait la langue, ainsi à Lübeck (1901) et à Iéna (1911).

Le 14 avril 1912, au second tour de scrutin d’une élection partielle, Bracke fut élu député de la 1re circonscription (Plaisance-Montparnasse) du XIVe arr. de Paris, par 6 810 voix (il en avait eu 4 813 au premier tour) sur 22 761 inscrits et 13 527 suffrages exprimés. Il fut réélu au scrutin de ballottage le 10 mai 1914 par 7 408 voix sur 24 430 inscrits et 18 236 suffrages valables. Il siégea à la commission de l’armée pendant ces deux législatures et, au cours de la seconde, appartint en outre à la commission des programmes électoraux. Le 16 novembre 1919, Bracke occupait la seconde place sur la liste socialiste de quatorze candidats, conduite par Jacques Sadoul dans la 3e circonscription de la Seine formée des cinq arr. de la rive gauche et du XVIe arr. Il vint en tête de sa liste avec 43 337 voix (la moyenne étant de 41 863) et, malgré une dissidence socialiste, fut élu au quotient avec deux de ses colistiers. En 1924, répugnant par principe à s’allier aux partis de démocratie bourgeoise, il fut écarté du Parlement. La 4e circonscription de Lille en fit à nouveau un député le 29 avril 1928 et le 8 mai 1932. Il renonça à toute candidature en 1936.

Aux dires de tous les témoins de sa vie, Bracke fut un parlementaire assidu comme il l’était aux séances des congrès et des organismes nationaux et internationaux du socialisme. Au congrès de Tours, en 1920, il déclara lui-même siéger pour la 24e fois comme représentant du Nord dans un congrès socialiste français (c. rendu p. 22). Il n’y assistait pas en figurant, mais en acteur loquace et souvent véhément. Sa culture, son long commerce avec les anciens n’avaient pas tempéré ses enthousiasmes ni effacé les aspérités de son tempérament, et il apportait dans les polémiques des accents terribles qui d’ailleurs n’effrayaient personne, car l’écorce seule était rude. Hors de quelques courtes interventions à propos du budget et de plus substantielles pour la défense des Humanités, trésor à ne pas rejeter mais à répandre sur tous, Bracke parut peu à la tribune de la Chambre. Il est injuste de dire qu’il déchiffrait Homère, traduisait Euripide « mieux que ses propres pensées » (G. Suarez, Briand, I, p. 306), mais il n’était pas éloquent. De longues phrases dont la correction parfaite ne rachetait pas toute la lourdeur, dites d’une voix un peu rauque et avec un débit monotone secoué par quelques explosions qui les précipitaient jusqu’à les rendre peu intelligibles composaient un certain air de paysan du Danube à cet intellectuel raffiné. Il en avait aussi la sagesse et la droiture. Aussi l’émotion artistique avait-elle peu de part dans l’intérêt que ses auditoires portaient à ses propos et dans le respect qu’ils vouaient à l’homme.

Bracke n’accordait pas d’ailleurs à l’action parlementaire une importance primordiale. Il ne nia jamais que le Parti socialiste dût agir au Parlement et même y endosser des responsabilités. Il accepta la vice-présidence de la Chambre, le 14 janvier 1936, pour les derniers mois de sa vie parlementaire. Ce n’était pas un reniement, de la part d’un homme peu sensible à ces sortes de satisfactions. Au congrès socialiste de Bordeaux (1930), leurs cas ayant été soulevés, il défendit pour Fernand Bouisson le droit d’accéder à la présidence de la Chambre et pour Renaudel celui de rapporter le budget de l’Air, fonction qu’il l’avait encouragé à accepter. Mais, s’il admettait les conséquences du suffrage universel et du fonctionnement des institutions parlementaires, Bracke se prononça toujours résolument contre la participation au gouvernement qui conduirait le Parti socialiste à des responsabilités qu’il ne saurait assumer dans un régime qu’il condamnait. Cette tactique lui semblait être la pire manifestation d’un réformisme qu’il répudiait. Il espérait des améliorations sociales par la voie légale, par l’action parlementaire, mais il n’en attendait pas la réalisation du socialisme. « Les réformes les plus vastes [...] en régime capitaliste, a-t-il écrit, ne touchent pas à l’essence du système de production capitaliste et par conséquent ne sont pas des morceaux de libération qui s’ajoutant les uns aux autres finiraient par forcer la libération tout entière » (l’Humanité, 4 octobre 1908). Il se montrait d’ailleurs très circonspect sur les réformes offertes dans le cadre social présent. Quand le Parti socialiste se divisa sur le projet de réforme fiscale de Caillaux, face à Jaurès qui l’approuvait, Bracke exprima souvent l’hostilité des guesdistes contre un système qui, selon lui, épargnait les grosses fortunes pour atteindre les classes moyennes (l’Humanité, 18 janvier, 5 et 7 juillet 1908).

Pour lui, le Parti socialiste ne pouvait être qu’un parti de classe. Ses professions de foi se plaçaient explicitement sur ce terrain et il invitait ses électeurs à un « vote de classe » (profession de foi de 1928). Il voyait dans l’internationalisme l’autre caractère fondamental du Parti socialiste. On sait quel rôle il joua dans la vie de l’IOS, mais il ne le séparait pas de la nation. Pendant la Première Guerre mondiale, député, membre de la CAP, Bracke soutint constamment, systématiquement, la politique de défense nationale du Parti socialiste. Il appartenait à la commission de dix membres qui décida, dans la nuit du 26 au 27 août 1914, l’entrée de Guesde et de Sembat dans le gouvernement d’union sacrée. Un manifeste adressé au pays le 28 déclarait que s’il s’était agi de « l’ordinaire participation à un gouvernement bourgeois », elle n’aurait pas été accordée, mais que c’était pour « l’avenir de la nation [...], la vie de la France » que deux socialistes étaient « délégués à la défense nationale » (Les Fédérations socialistes III, op. cit., p. 345). En mai 1915, il vota pour l’entrée d’A. Thomas en qualité de sous-secrétaire d’État à la Guerre, adjoint à Millerand, et le 29 octobre, pour la collaboration au premier cabinet Briand. Le 11 décembre 1916, quand celui-ci remania son gouvernement, évinçant Guesde et par suite Sembat, ne conservant qu’Albert Thomas en l’élevant au rang de ministre de l’Armement avec entrée au cabinet de Guerre, Bracke préconisa l’acceptation à la seule condition « que le gouvernement fût un véritable gouvernement de défense nationale » (Ibid., p. 464). Il souhaita le maintien de Thomas dans le cabinet Ribot (19 mars 1917) alors que les engagements du futur président du Conseil ne donnaient pas satisfaction à un homme comme Renaudel. Le 7 septembre 1917, CAP et groupe parlementaire socialiste se partagèrent en quatre courants sur le problème d’une collaboration élargie à un cabinet Ribot remanié : Bracke, avec Guesde, se prononça pour une réponse positive et ne fut pas suivi.

Dans l’Internationale, il prôna l’union sacrée des socialistes des pays coalisés contre l’Allemagne. Il fut délégué aux conférences socialistes interalliées de Londres, les 14 février 1915 et 28 août 1917. Par contre, il compta dans la majorité qui refusa de répondre à l’appel du Parti socialiste de Hollande, un pays neutre, pour une éventuelle conférence à Stockholm, afin de ne pas rencontrer « des hommes qui, en Allemagne et en Autriche, ont rendu le socialisme complice des gouvernements d’agression » (Ibid., p. 480).

Tout comme l’élu et le responsable, le militant défendit la politique de défense nationale. Il fut secrétaire de rédaction et un des principaux collaborateurs de l’Action socialiste, hebdomadaire lancé pour combattre l’influence croissante du Populaire, organe de la minorité. « Notre internationalisme ne servira pas à jeter le découragement parmi les défenseurs de la nation », déclarait la rédaction dans le premier numéro du 27 septembre 1916.

Au congrès de Tours (décembre 1920) qui vit la scission dans le Parti socialiste SFIO, Bracke demeura avec la minorité de la Fédération du Nord qu’il représentait. Passées les circonstances exceptionnelles, il revint à la politique d’opposition, combattit, avec la tendance dite de la Bataille socialiste, la participation ministérielle offerte à la SFIO à partir de 1924. Il apparut toujours comme le défenseur attitré de certains principes que les compromis opportunistes tendaient à infléchir : ainsi de la Représentation proportionnelle qu’il proposa en vain d’établir le 9 février 1932, ainsi de l’émancipation de la femme. Le 8 mars 1914, il avait été un des trois orateurs à la réunion des Sociétés savantes organisée par la première Journée des femmes socialistes, placée sous le signe des droits civiques. Il apporta très souvent par la suite son concours à cette manifestation annuelle. Au cours de sa campagne électorale de mai 1914, à Paris, il organisa une réunion publique à l’intention des femmes alors privées du droit électoral. Au congrès de Mulhouse (1935) son intervention fut décisive pour maintenir l’adhésion du parti au droit de vote pour les femmes. En 1930, à la Chambre des députés, dans la discussion de la loi de finances, Bracke, s’appuyant sur la déclaration des Droits de l’Homme qui rattache le devoir fiscal au droit de concourir à l’établissement de l’impôt et d’en surveiller l’emploi, avait proposé d’accorder le droit de vote aux femmes.

Alors qu’il n’était plus parlementaire, Bracke continua, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, d’exercer son mandat de conseiller municipal de Lille, mandat qui lui avait été confié en 1929. Il fut même, pendant quelques semaines de 1935, maire de Lille, le temps de permettre à Roger Salengro qu’une manœuvre de droite avait éliminé par panachage, de retrouver son siège et de rependre l’écharpe.

À partir de juin 1936, Léon Blum était devenu président du Conseil, Bracke âgé de soixante-quinze ans, le suppléa pendant plus d’une année à la direction du Populaire, organe du Parti socialiste. Il acceptait alors l’entrée au gouvernement d’un Parti socialiste majoritaire. Sous l’occupation, Bracke fut arrêté par la Gestapo en 1944 et relâché sur intervention de l’Université. Sa femme, arrêtée aussi, ne fut libérée qu’à l’arrivée des Américains. Pendant ces années sombres, sa demeure de l’avenue Paul-Appel fut accueillante aux Résistants et, la paix revenue, à tout un cénacle d’amis, jusqu’au moment où s’éteignit, dans sa quatre-vingt quinzième année, cet homme plein de contrastes qui fut l’ami de Jules Guesde, de Paul Souday et de Moréas. " (maitron.fr) BRAEMER Max, Guillaume : " Né le 19 février 1860 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort à Châtillon-sous-Bagneux (Seine) ; sculpteur ; militant socialiste.

Max Braemer fut élève à l’École des Beaux-Arts de Lyon où son père, tapissier et marchand de meubles, quittant l’Alsace annexée, vint s’établir en 1871. Puis il alla à l’École nationale des Arts décoratifs de Paris. Dès l’âge de dix-huit ans, il entra dans l’action socialiste et, en 1880, aux côtés de Gabriel Farjat, il participa à la campagne électorale menée sous le nom de Blanqui dans le quartier de la Croix-Rousse.

Après avoir accompli son service militaire de 1881 à 1883, il reprit et accentua sa vie militante, à Paris, et adhéra au cinquième groupe de l’Agglomération parisienne du POF à la vie duquel il fut intimement mêlé. Ami de Guesde et de Lafargue, il apporta sa collaboration à toutes leurs entreprises. Il appartint à l’équipe qui, autour de Guesde, assura, à partir du 29 août 1885, la parution du Socialiste, organe du POF. À la suite d’une réunion tumultueuse au Tivoli-Hall, il fut condamné à huit jours de prison.

Expatrié pendant plusieurs années en République Argentine, il s’y maria et participa aux premières manifestations du 1er mai à Buenos-Aires. À son retour, en 1891, il se fixa quelque temps à Saint-Étienne comme ouvrier sculpteur. Secrétaire local du POF jusqu’en mars 1894, il ne put empêcher la plupart des groupes ouvriers d’aller vers d’autres mouvements socialistes. D’ailleurs, son séjour dans la Loire fut bref, puis il passa quatre années à Lyon (mars 1894-1898) durant lesquelles il travailla chez un marchand d’objets religieux. À Lyon, Braemer résida, 112, quai Pierre-Scize. Membre du Parti ouvrier dans le 1er arr., il fut élu en 1895 président du conseil local du PO. À ce titre, il joua un rôle très actif dans la préparation du 1er mai 1895. Il fut néanmoins contesté alors qu’il était absent à une réunion préparatoire qui se tint le 18 avril 1895, des malveillants profitant de la situation pour insinuer qu’il avait des relations avec la police.

Il collabora au journal Le Peuple dirigé par Teillard, futur directeur de la Petite République, à qui il semble avoir été particulièrement lié, ce qui lui fut vivement reproché par ses camarades.

En janvier 1898, il s’installa à Paris où il reprit son métier de sculpteur. Il fut l’auteur des maquettes de l’ancien Trocadéro reproduisant les monuments historiques des XIIe, XIIIe et XIVe siècles. Pendant des années, il alla de ville en ville, pour le compte du ministère des Beaux-Arts, assurer la restauration sculpturale de monuments romains et gothiques. Mais il ne cessa jamais de militer et toujours dans les rangs du POF, participant à ses congrès de 1897 (Paris) et de 1899 (Épernay). Au congrès de la salle Japy (1899), il représenta le cercle collectiviste du XIVe arr. de Paris. En 1905, il entra dans le Parti socialiste unifié. Il habitait alors, depuis longtemps, rue d’Alésia, XIVe arr., un appartement dont il avait fait, par une quête systématique de souvenirs, de portraits et d’autographes, un véritable musée du socialisme.

Au congrès d’unité, il représentait le Nord. Si l’on excepte les deux premiers congrès nationaux, Braemer assista à toutes les assises de la SFIO, avant la Grande Guerre, pour l’Isère : toutefois, à Lyon (1912) et à Brest (1913), il représenta la Seine. À Brest (1913) et à Amiens (1914), il représentait aussi la fédération du Nord. En 1910, au congrès de Nîmes, il entra à la CAP de la SFIO et ne cessa d’en faire partie, le plus souvent, comme suppléant, jusqu’en 1920. Il était, à la même époque, membre du conseil d’administration de l’Humanité.

Pendant la guerre de 1914-1918, Max Braemer se rangea parmi les plus fermes soutiens de la politique de défense nationale. Il fut membre du Comité d’aide aux réfugiés et attaché au cabinet de Jules Guesde, ministre d’État. Il participa, le 14 février 1915, à Londres, à la conférence des socialistes alliés. Après la scission de 1920, il resta un militant du rang du Parti socialiste SFIO. Il appartenait à la section de Châtillon-sous-Bagneux quand, à un âge avancé, il mourut dans cette localité. " (maitron.fr) PAOLI Dominique :

" Né le 12 mai 1882 à Mamers (Sarthe) ; mort le 24 février 1922 à Hyères (Var) ; militant socialiste de la Seine ; membre de la CAP du Parti socialiste SFIO.

Dominique Paoli était d’origine corse. Il adhéra en 1907 à la 14e section de la fédération socialiste SFIO de la Seine. Il fut avant la guerre guesdiste et proche d’Alexandre Bracke-Desrousseaux, et devint secrétaire de sa section. Il fut délégué au congrès d’Amiens (1914). Il y portait aussi un mandat de la fédération du Nord qui l’en avait déjà chargé à Lyon (1912) et à Brest (1913). Paoli fit partie de la délégation de la SFIO au congrès socialiste international de Bâle (novembre 1912). Militant très actif, il fut administrateur adjoint de l’Humanité. Le quotidien publia avant-guerre quelques dessins de Paoli. Mobilisé en 1914, il resta pendant toute la guerre au front d’où il revint capitaine, décoré de la Croix de guerre et de la Légion d’honneur. Exposé au gaz dans les tranchées, il souffrit de toux et de fièvre jusqu’à sa mort.

Dans la crise que connut le Parti socialiste au lendemain de la guerre, Paoli fut un des plus farouches adversaires de l’adhésion à la IIIe Internationale. En novembre 1920, il fut l’un des rédacteurs de la motion refusant cette adhésion, aux côtés de Blum, Bracke et Mayéras. Cette motion fut couramment désignée à l’époque comme « motion Blum-Paoli » (parfois « motion Paoli-Blum »). D. Paoli fut également membre du Comité de résistance socialiste, l’Humanité du 10 décembre 1920 indiquant que les adhésions devaient lui être envoyées. Il habitait alors au 37, rue Mouton-Duvernet (XIVe arr.). Délégué de la fédération de la Seine au congrès de Tours (décembre 1920), ce fut lui qui, au nom du Comité de résistance socialiste, lut à la tribune le 29 décembre la déclaration qui rendait la scission effective en invitant la minorité à une réunion séparée le lendemain.

Il entra à la CAP du nouveau Parti socialiste SFIO et devint, en 1921, l’administrateur délégué de son quotidien Le Populaire. Il ne lui restait que quelques mois à vivre. " (maitron.fr)

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